L’absence injustifiée d’un enregistrement vidéo peut soulever un doute raisonnable quant au caractère volontaire d’une déclaration faites aux policiers
Bellemare c. R., 2025 QCCA 822 | L’accusé est soumis à un interrogatoire de plus de quinze heures au cours de laquelle la portion la plus déterminante n’est pas enregistrée, soit celle où il avoue sa participation à un enlèvement et rédige une lettre d’excuses à la victime. Cette omission se produit alors que l’accusé présente une vulnérabilité psychologique marquée par un effondrement émotionnel, des signes suicidaires et un risque de désorganisation.
La Cour d’appel constate que le juge de première instance commet une erreur de droit en ne considérant pas pleinement l’absence d’enregistrement vidéo et en imputant à tort à l’accusé la responsabilité de ce défaut. Bien que l’omission d’une directive au jury à ce sujet constitue une erreur sérieuse, la Cour d’appel applique la disposition réparatrice, estimant que la preuve de culpabilité, même sans les aveux et la lettre d’excuses, demeure accablante.
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