L’accusé n’est pas tenu de mener une réflexion approfondie avant d’agir en légitime défense
Toussaint c. R., 2025 QCCA 1155 | Dans le cadre de l’évaluation du caractère raisonnable de la force déployée en légitime défense, la juge de première instance reproche à l’accusé d’avoir choisi de frapper la victime à la tête, en se basant sur un visionnement au ralenti de la vidéo ayant capté les événements. Elle décortique les deux secondes qui s’écoulent entre la violente attaque initiale et le coup de canne donné à la tête de la victime.
Or, en matière de légitime défense, l’analyse doit tenir compte de la situation telle qu’elle se présente à l’accusé dans l’instant, sans lui imposer a posteriori une réflexion mesurée ou des alternatives idéales. La Cour d’appel du Québec est d’avis qu’en exigeant une réaction plus réfléchie, la juge de première instance commet une erreur de droit et applique rétroactivement un standard trop strict.
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